Comment survivre à la crise financière ? -- Edition espagnole
Pour les épargnants espagnols, la crise s’étale sur les pages financières des journaux…
« La crise financière de l’Espagne pourrait durcir les mesures des capitalistes contre les travailleurs et les chômeurs, mais elle n’est pas bénigne pour le premier groupe », écrit Adrian Ash chez BullionVault.
L’index du marché boursier IBEX 35 a chuté à un niveau très proche du niveau le plus bas sur six ans, atteint en mars 2009, et a fait la clôture de vendredi à des niveaux pas vus depuis 1997. Ce serait même pire, selon le rapport sur la stabilité financière de la Banque d’Espagne…
- La valeur des fonds communs a été divisée par deux depuis 2007 ;
- Les sociétés privés ont choisi de conserver les dépôts bancaires dans d’autres pays ;
- Le nouveau décret-loi royal, plafonnant les taux d’intérêt sur hypothèques pour les emprunteurs, a « en réalité limité les taux d’intérêt offerts par les banques sur leurs dépôts » ; et
- Cherchant des taux sur rendement plus hauts, les foyers acceptent de plus en plus les produits des banques espagnoles qui ne sont pas couverts par les fonds de garantie des dépôts.
En prenant en compte cette crise financière, vous pourriez vous attendre à ce que les épargnants et les investisseurs espagnols choisissent d’investir dans l’or à nouveau. « Des années de rendement faibles sur des capitaux à risques vont de paire avec des années de rendements importants sur l’or », comme l’affirmait John Dizard du Financial Times, déjà, en 2007. Et des années à faibles rendements c’est précisément ce que l’industrie financière de l’Espagne a offert longtemps avant cela.
Mais la presse financière espagnole, pleine de gros titres et autre sur la crise, n’indique pas d’issues de secours possibles. En effet, les seules nouvelles sur l’or, l’issue classique pour échapper aux taux d’intérêt bas et aux risques de crédits bancaires, est que « le pic de la ruée l’an passé » et l’intérêt diminuent à présent.
Selon le magazine espagnol l’Expansion.com : « L’or a traditionnellement était une valeur refuge, ayant une corrélation très basse ou même négative avec les actifs à risque, ce qui permet aux investisseurs de réduire le risque total de leur portefeuille. Cette caractéristique attire beaucoup d’investisseurs [du monde entier], anticipant les déclins des actifs à risques. Mais graduellement la bonne performance de l’or attire plus d’investisseurs, qui commencent à spéculer sur le métal ».
Prévoyant un événement « très commun » pour l’or aujourd’hui, l’Expansion voit les investisseurs tardifs pris de court à mesure que le marché bouge, un point de vue qui pourrait se révéler être vrai. Qui peut le dire avec certitude maintenant ? N’importe quel citoyen espagnol ayant acheté de l’or mi 2007, même alors que la crise financière devenait si évidente, aurait maintenant 135% de plus en termes d’euros, et ce, après avoir payer l’impôt sur les plus-values.
La crise qui les a conduits à acheter s’est seulement aggravée. Les accalmies sur les cours, et le calme de la demande mondiale actuelle, ne s’accordent pas avec les faits actuels misérables ou les perspectives de rendement de capitaux risques que ce soit à Madrid ou ailleurs.