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La réponse à la question que se pose le monde de la finance tout entier

Les marchés du monde entier ont grimpé

la semaine dernière suite à la confirmation de l'information que les traders attendent depuis plusieurs jours : la célèbre autorité en politique monétaire, Lindsay Lohan elle-même, posera bien pour le magazine Playboy, écrit Addison Wiggin pour La Chronique Agora.

Allez...

Admettez que cette raison a autant de sens que celle par laquelle ils ont expliqué le rally : on a trouvé un "remède" à la crise de l'euro.

Les leaders européens sont sérieux cette fois-ci. Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer.

Voici quelques points essentiels :

- Les détenteurs de bons du Trésor grecs verront la valeur de leurs obligations divisée par deux.
- Le fonds de sauvetage de la Zone euro, qui s'élevait jusqu'ici à 440 milliards d'euros, sera renforcé à 1 400 milliards d'euros.
- Les banques européennes seront obligées d'élever leur ratio de capital Tier 1 -- une mesure de leurs fonds propres de base en rapport à leurs "actifs" -- à 9%. Les banques devront se débrouiller pour trouver 106 milliards d'euros afin que cela soit possible.

Nous pouvons prédire sans risque de nous tromper que la hausse des actions actuelle se révélera être au final aussi éphémère que la hausse des ventes de Playboy -- pour des raisons que nous analyserons plus loin.

Enfin, voici quelques chiffres :

- Les principaux indices boursiers américains sont en hausse de 2%-2,5%. Tandis que nous écrivons ces lignes, le S&P 500 est revenu à un niveau que nous n'avions plus vu depuis que Standard & Poor's avait abaissé la note de la dette souveraine des Etats-Unis le 5 août dernier.
- La volatilité, mesurée par le VIX, a chuté à 26 -- de même, un niveau qu'on n'avait plus vu depuis début août.
- Les indices européens ont eux aussi fait un rally vers des niveaux proches des plus hauts sur les trois derniers mois. Le DAX allemand a bondi de 5%, tandis que le CAC 40 en France a gagné plus de 6%.
- A 75,4, le dollar index est revenu à son niveau du 5 septembre. L'euro a atteint 1,40 $ (là aussi, un niveau vu pour la dernière fois début septembre).
- Le baril de brut a fortement grimpé à 93,47 $ (il est à noter que le pétrole a augmenté de plus de sept dollars depuis la fin indécente du Colonel Kadhafi, il y a une semaine. Au temps pour l'idée que la production libyenne reviendra sur les marchés rapidement.)
- L'abandon auquel on pourrait s'attendre sur des métaux précieux n'a pas eu lieu. A 1 720 $, l'or n'a pas bougé d'un iota. L'argent-métal est en hausse à 33,86 $.

"L'annonce de Bruxelles soulève plus de questions qu'elle n'apporte de réponses. Il est donc étonnant de voir les bourses grimper à cette annonce", observe Dan Amoss, du Strategic Short Report's -- en évitant soigneusement toute analogie avec la séance de photos de mademoiselle Lohan.

"En premier lieu, la réduction de 50% de la dette grecque est en fait plus proche de 30%, parce qu'elle ne comprend pas la dette détenue par la Banque centrale européenne ni les prêts que le FESF (le fonds de sauvetage de l'Eurozone) a fait à la Grèce depuis début 2010".

"Cette réduction de la dette grecque n'est de toute évidence pas suffisante pour remettre son économie sur les rails durablement. Elle ne mettra pas fin aux émeutes ni aux grèves et conduira à une autre période de tensions sur les financements, plus tôt que prévu".

Addison Wiggin est le Directeur du Daily Reckoning, l'équivalent américain de La Chronique Agora. Mr Wiggin étudie, commente et écrit sur les marchés depuis plus de dix ans. Avec un master de philosophie de l’université de St John, il adopte un point de vue global et contrarien sur les marchés américains et mondiaux.

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