Dette souveraine : et vogue la galère…
En Europe ou aux Etats-Unis
, la situation est à peu près la même. Les autorités peuvent renflouer qui elles veulent ; elles ont des planches à billets. Mais l’impression monétaire a un coût, écrit Bill Bonner pour La Chronique Agora.
Les conservateurs américains ont peur que le pays soit acculé à la faillite… sauf s’ils reprennent le contrôle de la situation maintenant. A moins qu’ils n’aient simplement peur de voir Obama réélu. Ils ne savent pas quel résultat leur déplaît le plus.
Nous venons en plus d’apprendre que l’Allemagne a son propre Tea Party. Ces gens ne veulent absolument pas voir le crédit de l’Allemagne souillé par les politiciens irresponsables de pays comme la Grèce.
Donc, cher lecteur, c’est la politique qui a causé les problèmes — en dépensant plus que les gens ne peuvent se permettre de payer en impôts. Mais les politiciens semblent désormais dégainer marteaux et clés à molette en proposant de réparer tout ça.
Vont-ils y parvenir ?
Nous en doutons. Nous avons appris il y a des années de ça que peu importe ce que les gens disent… ou pensent. L’Histoire a sa propre opinion. Elle va où elle veut.
Avez-vous remarqué que tous les principaux pays développés sont plus ou moins dans la même galère ? Ja, certaines embarcations tiennent mieux la mer que d’autres, en particulier le solide navire allemand. Mais tous prennent l’eau… et tous voguent dans la même direction.
A quoi est-ce dû ? Un pays ne pourrait-il avoir des idées radicalement différentes d’un autre ? Ne pourrait-on s’attendre à ce qu’une nation ait des dirigeants capables et intelligents même si les autres sont menées par des crétins ?
Pourtant, avec l’exception éventuelle de ceux dont la langue maternelle est l’allemand, nous sommes tous dans la même galère. Des dettes de plus en plus lourdes. Des zombies de plus en plus nombreux. Et pas de lumière au bout du tunnel.
Pourquoi ? Parce que c’est l’Histoire qui mène la barque. Et non pas nous, en tant qu’êtres humains individuels, pensants, responsables et rationnels.
Rappelez-vous que les humains ne sont ni bons ni mauvais, mais soumis à influence. Sous l’effet de la démocratie populaire, des machines alimentées au pétrole et de l’Etat-Providence, quasiment tous les pays développés ont fait le même choix — la faillite.
Sous cet aspect, les Etats-Unis étaient exceptionnels eux aussi. Seuls les Etats-Unis avaient des prétentions impériales. Seuls les Etats-Unis se sont ruinés avec des dépenses sociales zombifiées… mais aussi avec des dépenses zombifiées habillées de kaki. Des bases militaires ont été maintenues en fonctionnement simplement parce qu’elles se trouvaient dans certains districts électoraux. Des armes ont été commandées seulement parce qu’elles créaient des emplois dans d’autres districts. Et partout autour du Capitole américain, des milliers de milliards de dollars ont été dépensés en consultants, en logiciels, en constructions — bref, à l’entretien des forces armées les plus grandes, les plus grosses, les plus molles, les mieux équipées, les plus high tech et les moins productives de l’histoire.
Grattez un militaire, vous trouverez souvent un zombie. Ou bien vous prendrez son poing dans la figure