25/02, Les cours de l’or effacent la flambée de 170 $ due à l'Ukraine
Le pétrole et le gaz dérapent malgré le risque d'utilisation stratégique par la Russie.
Aujourd’hui, 25/02/2022, à 13H20, à Londres : Les cours de l’or sont repassés vendredi à Londres sous la barre des 1900 dollars, se dirigeant vers un gain hebdomadaire de 0,6 % après avoir effacé la totalité de la hausse de 170 dollars enregistrée hier à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Le pétrole brut a également reculé, repassant sous les 100 dollars le baril de Brent, la référence européenne. Les contrats sur le gaz naturel ont effacé les trois quarts de la hausse de près de 50 % enregistrée jeudi.
Sous l'effet d'une forte activité sur les contrats à terme et les options sur l'or, la hausse de jeudi a ramené l'or au spot à moins de 100 dollars du record d'août 2020, soit 2075 dollars l’once.
L'or en euros a établi de nouveaux records historiques, dépassant de 20 € son plus haut niveau vu lors la crise du Covid à 1 768 € l'once, tandis que le cours en yens japonais a prolongé les nouveaux records historiques de la semaine pour atteindre 7 280 ¥ le gramme, soit plus de 3,4 % au-dessus du sommet d'août 2020.
Avec la reprise des marchés boursiers mondiaux après que New York ait transformé hier une baisse initiale de 2,3 % en un gain de 1,5 % sur l'indice S&P500, les coûts d'emprunt à plus long terme ont également rebondi vendredi pour la plupart des grandes économies développées. Ils ont frôlé 2,0 % par an sur les obligations à 10 ans de Washington tandis que les rendements des économies émergentes se sont relachés, entraînés par le plongeon de jeudi dans les prix des obligations plus risquées.
Les prix de la dette publique russe se sont légèrement redressés dans la nuit avant de glisser à nouveau, maintenant le coût d'emprunt à 10 ans de Moscou à un demi-point de pourcentage en dessous du pic soudain de jeudi matin. Il s’agit d’un plus haut depuis que les sanctions occidentales ont été imposées en 2015 après l'invasion et l'annexion par Poutine de la région méridionale de l'Ukraine, la Crimée.
Alors que la Russie menace de riposter aux sanctions occidentales et que ses troupes tentent d'encercler Kiev, « le risque le plus extrême sur le marché des matières premières se centre sur le gaz naturel », estime la banque française d'investissement et d’or Natixis.
« Dans un scénario catastrophe où la Russie utilise ses exportations comme arme, le gaz naturel est un outil moins cher que le pétrole d'un point de vue budgétaire russe », ne représentant que 6% des revenus fédéraux contre 30% pour le pétrole brut.
Deuxièmement, le gaz naturel est un marché très « localisé » avec des pipelines de A à B, ce qui signifie que des dommages économiques précis pourraient être causés à l'Europe occidentale, contrairement au marché pétrolier mondial.
« Enfin, les exportations de gaz naturel de la Russie vers l'Europe ne peuvent pas être facilement remplacées, ce qui rend cette arme plus puissante. »
Ceci est une version traduite et abrégée de ce commentaire en anglais sur le graphique des cours.
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