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25/06 Le cours du palladium à 90 USD suite à un pic à court terme…

…par rapport à des spécifications baissières record.

Aujourd'hui, le mardi 25/06/2024, à 15h03, à Londres, les cours de l'or sont restés stables à Shanghai et à Londres, sans changement depuis le début de la semaine, tandis que l'argent a atteint son plus bas niveau en une semaine, le platine a chuté de 2,1 % par rapport à son plus haut niveau en trois semaines et le palladium, métal apparenté, a chuté de 8,7 % par rapport au pic spectaculaire de vendredi, suite aux paris baissiers des traders spéculatifs sur les contrats à terme et les options du Nymex, qui ont atteint un nouveau record.

Le palladium, dont les 4/5e de l'utilisation finale proviennent de la demande de catalyseurs automobiles destinés à réduire les émissions nocives des véhicules à essence, a reculé aujourd'hui jusqu'à 940 dollars l'once Troy.
 
Cela représente à peine un tiers des cours records atteints lors de la crise de l'offre post-Covid en 2021, puis lors de l'invasion totale de l'Ukraine par la Russie - le pays minier numéro un pour le palladium - au début de l'année 2022.
 
La part totale des voitures à essence et diesel vendues en Europe le mois dernier est tombée sous la barre des 50 %, a déclaré l'association professionnelle Acea la semaine dernière. Mais le mois de mai a également vu les véhicules électriques à batterie - qui ne nécessitent pas de catalyseurs à base de palladium ou d'autres métaux du groupe du platine - tomber à 12,5 % des ventes de voitures neuves, contre 13,8 % douze mois plus tôt, ce qui confirme le ralentissement de l'adoption des véhicules électriques à batterie.
 
En revanche, les véhicules hybrides-électriques - qui combinent principalement l'énergie électrique et un moteur à essence nécessitant un catalyseur au palladium ou au platine - sont passés de 25 % à près de 30 %.
 
Graphique de la position spéculative nette de "Managed Money" sur les contrats à terme et les options sur le palladium aux États-Unis par rapport au prix du lingot de palladium. Source : BullionVault

Les dernières données des régulateurs américains, la CFTC, retardées jusqu'à lundi par les vacances du 19 juin, montrent qu'après les paris haussiers, les paris baissiers contre le palladium par les traders spéculatifs ont atteint la semaine dernière leur troisième nouveau record historique d'affilée.
 
Dans un marché où la demande des utilisateurs finaux devrait dépasser l'offre mondiale de 35,1 tonnes en 2024, la position négative de Managed Money enregistrée mardi dernier équivaut à 50,0 tonnes de lingots, soit près de deux fois la taille de la position haussière nette moyenne des spéculateurs depuis 2006.
 
Ces données de la CFTC - qui suivent le positionnement des traders sur les contrats à terme et les contrats d'option sur le palladium Nymex de la bourse des produits dérivés CME - ont été prises au moment où le métal précieux a atteint mardi son plus bas niveau en 360 semaines, à 872 dollars l'once Troy.
 
À partir de là, les cours du palladium sur le marché spot ont grimpé de 18,1 % pour atteindre le sommet de 1030 dollars vendredi après-midi.
 
La semaine dernière, les négociants sur le marché physique du palladium ont fait état d'une demande croissante pour emprunter le métal, ce qui laisse présager de nouveaux paris baissiers sur les contrats de gré à gré ainsi que sur les contrats à terme et les options du Nymex.
 
"La disponibilité des barres de palladium était particulièrement faible à Londres", ajoute Reuters, citant des sources industrielles.
 
Les volumes d'échanges sur le marché physique du palladium à Londres avaient déjà bondi au cours de la semaine se terminant le 14 juin, selon les données commerciales communiquées par les membres de la London Bullion Market Association, augmentant de 30,0 % par rapport à la semaine précédente, tandis que les échanges d'or ont chuté de 14,7 % et que les volumes d'argent et de platine n'ont guère changé.
 
"Compte tenu du déficit important entre l'offre et la demande de palladium, l'analyste Wilma Swarts, responsable des métaux du groupe du platine chez Metals Focus, fournisseur de données et consultant, a déclaré que les stocks en surface avaient atteint leur niveau le plus bas dans nos archives, qui remontent à 1980.
 
"Des déficits sont [également] attendus en 2024 et 2025. Cela resserrera encore les liquidités et est susceptible d'augmenter ou de soutenir les cours cette année".
 
Depuis début février, lorsque le cours du palladium a atteint son plus bas niveau depuis août 2017 à 876 dollars l'once Troy, les paris baissiers nets de la Managed Money sur les contrats CME Nymex ont augmenté d'un quart pour atteindre le nouveau record de la semaine dernière.
 
Menée par le produit Physical Palladium Shares de la société d'investissement abrdn (NYSEArca : PALL), la taille totale des ETF adossés au palladium dans le monde a entre-temps augmenté pour atteindre son plus haut niveau depuis le Nouvel An 2019, selon les données de Bloomberg.
 
Mais ces produits en tant que groupe restent 4/5ème plus petits que leur pic de 2015, et le deuxième plus grand ETF palladium - le produit Sprott palladium à capital fixe (TSE : SPPP) - a terminé la nuit dernière avec une décote de 3,3% par rapport à la valeur du métal détenu en fiducie pour soutenir ses actions, ce qui suggère un faible intérêt de la part des investisseurs.
 
"Le ralentissement des ventes de voitures dans l'UE au second semestre pourrait peser sur la demande de palladium, explique le groupe allemand Heraeus, spécialisé dans le raffinage et la technologie des métaux précieux.
 
Mais "les déficits en platine [entre l'offre et la demande mondiales] pourraient être plus importants que notre scénario de base", déclare le World Platinum Investment Council de l'industrie minière, "et le palladium pourrait prendre plus de temps pour devenir excédentaire si le ralentissement des taux d'adoption des BEV persiste".

 

Ceci est une version traduite de cet article en anglais.

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Adrian Ash dirige le bureau de recherches de BullionVault, un des moyens les plus simples et les plus économiques au monde d'acheter et d'investir dans l'or. Après avoir été responsable éditorial pour Fleet Street Publications -- l'homologue britannique des Publications Agora -- il a été correspondant du Daily Reckoning à la City de Londres pendant quatre ans. Il intervient désormais régulièrement dans les publications de 321gold.com, FinancialSense, GoldSeek, Prudent Bear, SafeHaven et Whiskey & Gunpowder ainsi que sur plusieurs sites internet d'investissement. Les points de vue d'Adrian sur le marché de l'or sont régulièrement repris par le Financial Times et AFX Thomson.
 
 

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