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Minières Aurifères : Les Majors Lorgnent Les juniors

Il se pourrait que l'or soit encore plus précieux qu'on le pense.
Ces dernières années, aucune entreprise minière du monde n'a découvert de nouveau gisement d' or de taille significative. Si les entreprises exploitant les mines d' or ne trouvent plus de nouveaux gisements dans le sol, elles vont devoir les trouver sur les marchés... en achetant des entreprises qui possèdent déjà des réserves prouvées, écrit David Galland pour La Chronique Agora.

Par conséquent, les investisseurs visionnaires pourraient vouloir tirer avantage de la faiblesse actuelle du marché des valeurs aurifères et investir dans certaines petites sociétés minières qui seraient des bonnes cibles d'OPA.

L'un des aspects les plus étranges du marché actuel est la pénurie de grandes découvertes jusqu'à maintenant, dans ce cycle -- et ce malgré les sommes record dépensées dans l'exploration depuis que ce marché haussier a commencé en 2001.

Des esprits plus âgés et plus sages que le mien avaient prédit que l'augmentation du prix de l'or entraînerait une nouvelle vague d'exploration qui entraînerait, peut-être, une nouvelle vague de découvertes majeures.

Mais jusqu'à maintenant, comme l'a récemment observé le PDG de Barrick Gold, Peter Munk, "il n'y a eu quasiment aucune nouvelle découverte". Seul Aurelian (T.A.R.U) a décroché un gisement "éléphantesque" prouvé. Malheureusement, la carcasse de cet éléphant repose entièrement entre les frontières floues de l'Equateur, et les locaux l'encerclent déjà comme une meute de hyènes affamées.

Nous avons affirmé que ce qu'il fallait pour allumer la mèche des valeurs juniors dans le secteur de l'exploration était, sans ordre précis :

Des prix plus élevés et stables pour l'or.
L'amélioration des fondamentaux financiers et un cash flow libéré pour les principaux producteurs
Une découverte qui fouetterait les sangs des investisseurs.

Jusqu'à maintenant, nous avons eu le 1 et nous commençons à voir le 2, mais le 3 semble particulièrement insaisissable.

Ceci dit, comprenons-nous bien. On peut avoir un énorme marché haussier pour ces valeurs sans qu'il y ait de découverte -- ce fut le cas durant le marché haussier des années 1970. Mais une découverte qui enflamme l'imagination peut tout faire décoller, il n'y a pas de doute là-dessus.

Dommage que personne n'en ait fait une récemment.

En résumé, il semble que nous ayons atteint l'ère du Peak Gold -- qui serait à l'or ce que le Peak Oil est au pétrole. Alors qu'autrefois une découverte majeure se situait autour de 10 millions d'onces ou plus, pour qu'une découverte attire l'attention aujourd'hui, le seuil est passé à un à trois millions d'onces... et même celles-là ne se trouvent pas sous les sabots d'un cheval.

Du point de vue d'un investisseur dans le secteur des juniors de matières premières, cette pénurie de découvertes signifie que la mèche est allumée -- en commençant par les fondamentaux de l'offre et de la demande -- pour que la fusée décolle demain. Ajoutons des charges supplémentaires à la fusée : un marché haussier des matières premières qui ne semble pas près de se terminer... et, même si le dollar peut rebondir, il ne redeviendra pas une monnaie importante de notre vivant.

Comme vous pouvez clairement le lire entre les lignes du président Munk, lorsque les caisses des majors seront pleines et qu'elles décideront sérieusement de remplacer leurs réserves, elles vont devoir jeter un coup d'oeil en aval, sur les juniors avec des découvertes... même si ces découvertes sont sous le seuil des cinq millions d'onces que les majors exigeaient précédemment pour ne serait-ce qu'envisager de mettre un gisement de minerai en production.

Bien évidemment, baisser le seuil de la taille du gisement va demander quelques compensations. Par exemple, pour pouvoir être acheté, un plus petit gisement va certainement devoir être très proche de la surface et exploitable à ciel ouvert. Il faudra également qu'il soit près d'une bonne infrastructure et situé dans une région ayant des lois saines et des taxes raisonnables. Il y a, dans cette situation, une opportunité et un risque.

Pour commencer par le risque, si votre portefeuille contient aujourd'hui des entreprises qui cherchent des gisements dans la catégorie des un à cinq millions d'onces, vous devez être sûr qu'elles ne sont pas dans des coins reculés où elles nécessiteraient un investissement massif pour l'infrastructure.

En ce qui concerne l'opportunité, alors que les moyens et la quantité de dépenses pour l'exploration font que nous avons une chance de voir au moins une, peut-être deux découvertes de gisements énormes dans le cycle actuel (il existe plusieurs entreprises qui préparent des projets ayant ce potentiel), et que les actionnaires de la première heure vont faire fortune grâce à ça, il n'y a jamais eu de meilleur moment que maintenant pour investir dans les entreprises junior d'exploration avec des projets de taille modeste dans des lieux parfaitement adaptés. Mais vous devriez quand même toujours vous concentrer sur des projets d'au moins deux millions d'onces, ou qui en ont le potentiel.

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