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Les taux d’intérêt grimpent. Enfin le début de la fin ?

Le Dow a baissé. L’or reste ferme. Et le bon du Trésor US a atteint les 1,73%… soit 20% de plus qu’au début de l’année.

" Les taux d’intérêt ont-ils atteint leur plus bas ? Ce serait un tournant absolument majeur. Les taux nominaux baissent depuis plus de 30 ans. Ont-ils enfin changé de cap ? Peut-être… ", écrit Bill Bonner pour La Chronique Agora.

Le Financial Times nous en dit plus :

“Après 800 ans, Cambridge passe son diplôme sur les marchés obligataires”.

Pour la première fois de son histoire, l’Université de Cambridge vend des obligations. Pourquoi ? Andrew Reid, directeur des finances, a expliqué que “les taux d’intérêt à long terme étant à des planchers historiques, le moment semblait bien choisi pour emprunter”.

Apparemment, de nombreux Américains sont aussi de cet avis.

“Les propriétaires immobiliers sur ruent sur les prêts américains à taux bas”, dit le journal dans un autre article.

Le taux de prêt immobilier garanti sur 30 ans de Freddie Mac a atteint un plus bas record la semaine dernière, à 3,36%. En moyenne, le taux à 30 ans est environ à 3,5%.

Les propriétaires profitent de ces taux bas pour étayer leurs propres finances — en réduisant leurs mensualités immobilières. Mais ils font aussi ce qui devrait se révéler être l’une des manoeuvres financières les plus rusées de tous le temps. Ils prennent une position à découvert sur le marché obligataire au début d’un changement majeur.

Les taux d’intérêt connaîtront probablement une tendance haussière pendant très très longtemps. Si elle n’est pas encore entamée… elle devrait sans doute commencer assez tôt dans la vie d’une obligation à 30 ans. Et quand ce sera le cas, ces taux immobiliers bloqués à 3,5% ressembleront fort à une véritable aubaine. Les propriétaires auront des mensualités basses… et regarderont parallèlement la valeur réelle de leur dette immobilière décliner… voire disparaître complètement.

▪ Et sur les marchés boursiers, alors ?
Voilà ce qui se passe. La Fed soutient les pauvres marchés… en leur donnant une nouvelle grande rasade de whisky. Malgré ça, ils ne semblent pas pouvoir se relever. Ils sont ivres morts… et ce n’est pas une dose d’alcool supplémentaire qui réveillera leur “instinct animal”.

Que va-t-il se passer ensuite ? Les bénéfices des entreprises ont atteint un sommet… le commerce mondial ralentit… les taux de croissance de l’économie la plus vigoureuse, la Chine, passent à “pas plus de 4%” cette année, selon notre vieil ami Marc Faber. Et peut-être que les taux d’intérêt ne grimperont pas.

Nous sommes d’avis que le marché boursier américain se prépare à reprendre sa marche vers le plancher. Elle a commencé en 2007. A l’époque, le processus a été interrompu par la plus grande intervention de l’histoire humaine — monétaire et budgétaire. Cependant, le dernier round interventionniste semble avoir perdu de sa vigueur. La Fed aligne crochets et directs depuis des années. Le mois dernier, elle a administré un véritable uppercut — un QE3 “illimité”. Sauf qu’elle ne semble pas atteindre quoi que ce soit !

Et donc, maintenant que la Fed semble neutralisée… le marché boursier américain est libre de se rendre à son rendez-vous avec le destin. Qu’est-ce donc ? Eh bien, c’est là que finissent par aller tous les marchés — vers le bas.

Ils grimpent. Ils baissent. Après avoir atteint des sommets record en 2000… puis à nouveau en 2007… et encore une fois cette année… les actions sont désormais prêtes à baisser, baisser, baisser — jusqu’à finalement atteindre un plancher historique. Et la Fed ne peut pas les arrêter.

Mais attendez. Nous nous sommes trompé par le passé. Ce n’est pas la première fois que nous voyons arriver le début de la fin, pour réaliser ensuite que nous n’en étions qu’au milieu. Peut-être que nous sommes en avance une fois de plus. Qui sait ? Les marchés boursiers — avec les autorités pour les soutenir — peuvent retarder l’inévitable pendant longtemps. Mais pas éternellement.

▪ Des nouvelles de notre candidature
D’ici là, notre candidature au poste de président des Etats-Unis obtient toute la couverture médiatique qu’elle mérite :

… pas un seul journal n’a demandé d’interview…

… pas une seule émission de télévision ne nous a invité dans ses studios…

… et même nos lecteurs n’ont pas montré le moindre intérêt.

C’est bien ainsi que les choses devraient se passer. Nous sommes le seul candidat ayant une idée de ce qui se passe. Et le seul offrant aux électeurs de vrais conseils financiers.

Ce qui nous disqualifie clairement pour le plus haut poste de l’Etat.

Mais que valent nos conseils ? Nous n’en savons rien. Venez nous trouver dans 30 ans. Dites-nous ce que ça a donné pour vous.

Bill Bonner est le fondateur et président d'Agora Inc., une maison d'édition publiant des lettres d'information confidentielles – probablement l'une des plus brillantes au monde. Auteur de la lettre e-mail quotidienne The Daily Reckoning (450.000 lecteurs... ), il intervient également dans La Chronique Agora, directement inspirée du Daily Reckoning.

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