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Les Ingrédients de la Hausse de l'Or

 Le prix de l'or a largement triplé depuis 2001

, quand une once ne coûtait encore que 300 $ environ (vous vous en souvenez ? Ah, c'était le bon temps !). Depuis un an à peu près, l'or est resté stable, dans la tranche des 900 $, 980 $. Il grimpe un peu, baisse un peu.

A ce niveau, la situation de l'or n'est pas encore dramatique. Nous n'avons pas vu de mouvement important dans un sens ou dans l'autre. Mais les grande vagues vont se produire un jour, c'est du moins ce que je pense. Nous devons seulement nous montrer patients, écrit Chris Mayer pour La Chronique Agora.

Pourquoi suis-je convaincu que l'or va remonter ? Et bien, parce que nous sommes encore dans les prémices de la grande "histoire de l'or". L'intrigue commence à peine à prendre forme, mais les personnages principaux sont déjà sur scène.

Il y a les dépenses excessives du gouvernement américain. Qui sont virtuellement incontrôlables. Il y a l'augmentation du déficit fédéral, et l'explosion de la dette nationale américaine qui s'y rattache. Il y a des acteurs monétaires étrangers très importants, comme le Japon, la Chine et les pays du Moyen-Orient, qui détiennent des milliers de milliards de dollars d'obligation et titres américains -- et qui commencent à angoisser. Nous avons une économie nord-américaine vidée de toute substance, et qui s'est transformée en ce que l'historien Charles Maier appelle "un empire de la consommation".

Et puis il y a l'incompétence totale et l'orgueil démesuré des politiciens et dirigeants des Etats-Unis. Ils perdu contact avec la réalité à tel point qu'ils ne savent même pas qu'ils ont perdu contact avec la réalité. Enfin, il y a l'incompétence des grands médias, qui transforment des informations vitales en grand spectacle.

▪ Et quel est le thème principal de la tragédie ? C'est ce déni face à tout ce qui pourrait mal se passer. C'est un échec de l'imagination au plus haut niveau.

Et quoi qu'il se passe, il y a cette attitude qu'ont les Etats-Unis et qui consiste à augmenter la complexité du système et à choisir de dépenser plus d'argent pour s'en sortir, quelle que soit la situation. Un grand gouvernement ? Bien sûr, et aidons-le à grandir encore. Une relance ? Allons-y. Renflouer Wall Street ? Bien sûr -- ne sont-ils pas "trop gros pour échouer" ?

Dépenser, dépenser, dépenser, toujours dépenser. Ou contrôler, contrôler, contrôler. Et bureaucratiser, bureaucratiser, bureaucratiser. La gouvernance moderne se réduit à dépenser de l'argent que nous n'avons pas, dans une complexité que nous, en tant que société, ne pouvons pas nous permettre. Et peu de dirigeants puissants et haut placés semblent penser qu'il y a un problème à ce niveau-là. Ils se contentent de passer une nouvelle loi, et de dépenser encore plus d'argent.

La partie la plus tragique de cette histoire, c'est que les grands et les puissants -- et l'économie américaine -- se préparent à une chute terrible. Tôt ou tard, avec toutes ces dépenses et cette nouvelle bureaucratie, nous allons assister à une implosion ; ce système si complexe s'effondrera. Les billets verts que la Réserve fédérale imprime -- ceux avec les jolis portraits des présidents morts dessinés en plein milieu -- ne vaudront plus ce qu'ils sont censés valoir.

Ni vous ni moi ne pouvons faire quoi que ce soit pour empêcher ça (écrivez à votre député, si ça peut vous faire plaisir. Ou allez donc à une réunion de votre conseil municipal, si ça peut vous rassurer).

Mais la seule chose à faire, c'est de vous protéger vous et votre famille, et de sauver ce qui peut l'être. Quand les puissants tombent, faites en sorte de ne pas être en dessous au moment de la chute.

Chris Mayer est le rédacteur en chef de la lettre d'information Capital & Crisis, ainsi que du système de trading Crisis Point Trader. Ses analyses des problématiques financières ont été reprises maintes fois dans de nombreuses publications, et notamment dans le très réputé Grant's Interest Rate Observer.

Chris a commencé sa carrière dans le secteur bancaire, et plus précisément dans la banque d'affaires, après avoir obtenu un MBA en finances. Plus tard, il a commencé à rédiger Capital & Crisis, une lettre d'information mensuelle lui permettant de développer son point de vue très personnel de manière régulière et approfondie. Passionné de vieux livres, d'investissements à l'ancienne et de théories classiques, Chris correspond parfaitement à la stratégie développée dans cette lettre.

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