L’argument "définitif" en faveur de l’investissement dans l’or
Les troubles envisagés pour 2019.
« Les périodes anxiogène poussent souvent les investisseurs vers l’or. 2019 promet déjà son lot de problèmes », écrit Adrian Ash pour BullionVault.
Les relations entre les Etats-Unis et la Chine s’empirent et les risques politiques en occident croissent et ajoutent au ralentissement économique mondial. Les banques centrales sont contraintes par de nouveaux stimuli, coincées entre les taux proches de zéro et un contrecoup des conséquences distributives de l’assouplissement quantitatif.
Les fonds de rendements absolus font-ils en sorte que l’or dans le portefeuille comme assurance devienne une priorité ?
Le ralentissement des marchés des actions en fin 2018 ont poussé certains gestionnaires vers ce que les gros titres, agences de presse et experts continuent d’appeler la « valeur refuge or ». Les réserves des produits cotés en bourse indexés à l’or ont bondi et le négoce spéculatif sur les Futures et les options or est devenu haussier. L’indice mondial MSCI a souffert d’une baisse de 10% en décembre, son pire mois depuis 2011.
L’allocation physique dans les coffres de Londres et de Zurich a aussi grimpé, selon nos contacts dans l’industrie. En tout, cela a porté les cours de l’or vers des pics de plusieurs mois en livres sterling, en euros et en dollars US.
L’action des prix de l’or vers le nouvel an a montré de nouveau que l’investissement dans le métal a tendance à bondir quand les actions chutent. Cela suggère aussi que beaucoup de gestionnaires de portefeuille ont mal compris la leçon qu’offrait le marché haussier de l’or d’il y a dix ans. La crise financière mondiale s’est avérée implacable et des investisseurs ont acheté l’or comme assurance trop tard, même après la faillite des frères Lehman. Le métal jaune avait cependant montré des gains importants, même deux, trois, voire cinq ans après.
Entre 2007 et 2012, entre la première faillite des surprimes et le plus grand programme d’achats de obligations par la Fed, l’or a dépassé dans les portefeuilles britanniques les actions durant 4 années sur 5. Pendant la crise, les cours de l’or en tout ont augmenté de 215% en livres sterling alors que le Footsie a reculé de 5%. Sur toutes les périodes de cinq ans en fait, les parts ont dépassé l’or qu’une seule fois entre 2011 et 2012.
Les portefeuilles ont bénéficiaient des gains sur l’or au moment des krachs de la bulle dotcom et des banques. Mais ce serait une erreur de présumer que l’or sera accommodant lors du prochain déclin des actions.
Sur la base mensuelle, déterminer le bon moment pour se positionner sur le cours terme sur l’or comme assurance contre les chutes des actions équivaut pour le moment à du pile ou face. Ces 50 dernières années, l’or en livres sterling a affiché des hausses pendant 54% de ce temps quand l’indice Footsie a grimpé. L’or a aussi augmenté pendant 54% de ces mois au moment où les actions ont reculé.
Le pouvoir de diversification de l’or n’a jamais été aussi clair sur une perspective de 12 mois. L’or a grimpé d’une année sur l’autre 60% du temps quand le Footsie a augmenté et 67% du temps quand les actions ont chuté.
Sur une perspective de 5 ans, alors que l’or a grimpé de 63% du temps quand les actions ont affiché des gains (sur la base des données de fin de mois), le métal a affiché des hausses 96% du temps quand les bourses ont reculé par rapport aux cinq années précédentes.
L’or et les actions : % de changements pour les investisseurs britanniques sur des périodes de 5 ans.
FTSE All Share en bleu, indice des prix.
Cours de l’or en livres sterling, en vert, valeur en fin de mois.
Ajouter de l’or ne semblerait pas être propice pour un portefeuille de long terme, car l’or ne paie pas de revenus. Aucun amateur d’or ne pourrait nier que le métal a mal performé pendant les années 1980 et surtout à la fin des années 1990.
Mais le fait que les actions ont alors joui de la dérégulation, de la mondialisation et de la baisse des taux d’intérêt joue en faveur de l’or comme une protection utile, plutôt qu’en sa défaveur. Parce que personne n’annulerait son assurance habitation simplement parce qu’ils n’ont jamais souffert d’un incendie ou d’un cambriolage.
Les pertes plus longues sur les actions ne sont pas des petits risques non plus. Sur une perspective de 5 ans, le FTSE a coté depuis 1968 à la baisse à 20% du temps. Exactement la même durée pendant laquelle il a doublé ou plus.
Du point de vue historique, l’or a performé comme les journalistes l’ont souhaité, en hausse quand les actions montent et aidant à réduire les pertes en général. En effet, en 2008, détenir seulement 5% d’or aurait permis d’économiser presque 3 000 livres par tranche de 100 000 livres investies, soit 3%, avec un portefeuille de 60% actions et 40% obligations. 2008 marque la pire année pour les portefeuilles britannique depuis le désastre de 1974.
Le vrai bénéfice de l’or qui ne change pas et n’offre pas de rendement provient de ces investisseurs qui sont prêts à prendre des positions de long terme sur le métal, le détenant comme une forme d’assurance plutôt que d’attendre seulement d’investir quand le besoin d’une valeur refuge devient tellement urgent qu’il pourrait bien être trop tard.