Bitcoin pourrait-il détrôner l’or ? (S)
Il s’en passe des choses, en ce moment !
" Le Bitcoin s’échangeait à plus de 700 $ lundi. Le Dow a dépassé les 16 000 points. Et la Chine a décidé de faire un pas de plus sur la route du capitalisme ", écrit Bill Bonner pour La Chronique Agora.
Contenu re-publié.
Vous n’êtes pas au courant pour le Bitcoin ?
"Le département de la Justice reconnaît que de nombreux systèmes de monnaie virtuelle offrent des services financiers légitimes et pourraient potentiellement contribuer à un commerce mondial plus efficace", a déclaré un officiel du département de la Justice au Sénat.
Le Bitcoin est peut-être "prometteur à long terme", a déclaré Ben Bernanke. "S’il est correctement régulé", a ajouté un officiel anonyme.
En public, les autorités traitent les Bitcoins avec froideur. En privé… elles doivent avoir des sueurs froides. Comme nous l’avons dit au groupe d’investisseurs de notre Family Office, la nouvelle monnaie virtuelle a le potentiel de détruire le dollar… la Fed… les banques… et tout le système monétaire mondial. Elle pourrait aussi rendre l’or obsolète. Cette nouvelle devise est plus facile à utiliser et son stockage ne coûte rien.
La réguler ? Ce pourrait ne pas être possible.
Bitcoin est peut-être la technologie de rupture la plus radicale qui ait été inventée. Ce pourrait être le plus grand événement financier depuis l’or. Rien de tel ne s’est passé depuis 6 000 ans — une toute nouvelle sorte de devise… en mieux ! En fait, elle pourrait aider à générer toute une nouvelle phase de développement économique…
Restez à l’écoute !
▪ Passons au Dow…
En attendant, le Dow a franchi les 16 000 points… mais n’y est pas resté.
Alors que les valeurs américaines pourraient aller bien plus haut — au cours de la troisième phase d’une bulle –, il y a bien plus de risque à la baisse qu’il n’y a de récompense à la hausse. Les résultats des entreprises sont en grande partie un mirage — le reflet de la politique brûlante de la Fed sur le sable stérile de la croissance des revenus réels. L’économie ne se remet toujours pas. Et les taux bas de la Réserve fédérale continuent de faire grimper la dette… ce qui augmente le risque pour tout le système.
Faut-il sortir des actions pour investir dans Bitcoin ? Pas si vite…
▪ … et terminons avec la Chine
Les autorités chinoises ont déclaré qu’elles voulaient "désaméricaniser" le système monétaire mondial. Elles pourraient parier sur le Bitcoin.
La semaine dernière, les dirigeants chinois se sont rencontrés. Ils ont décidé d’assouplir leur politique de "l’enfant unique". Nous ne connaissons pas les détails. Le plus important, c’est que l’Empire du Milieu semble transformer toute son économie — elle va de la formation de capital à la consommation… des exportations aux marchés intérieurs… et du dollar vers les devises alternatives.
Nous n’approuvons pas la planification centrale. Elle empire toujours les choses. Mais à quel point exactement ? Tout dépend. Si les planificateurs luttent contre le marché… les choses iront très mal. S’ils suivent ce que veut le marché… ils feront moins de dégâts.
C’est ce que Paul Volcker a fait au début des années 80. A l’époque, les taux d’inflation étaient en train de dépasser les 10%. Les rendements obligataires US étaient quant à eux au-delà des 15%.
Les marchés corrigeaient l’inflation — les rendements obligataires jouant à saute-mouton avec l’IPC. Les marchés resserraient le crédit afin de mettre l’IPC sous pression.
Volcker avait le choix. Lutter contre les marchés avec plus de crédit facile pour maintenir le plein emploi — ou s’allier à eux en mettant en place son propre resserrement de crédit.
Volcker s’est déclaré du côté des marchés. Il a fait grimper les rendements encore plus haut — à plus de 18%. Les taux d’inflation ont rapidement corrigé, descendant à 5%… et ont continué à baisser pendant les 30 années qui suivirent.
Les choses étaient très différentes après la crise de 2008-2009, toutefois. Après 30 ans environ de chute des rendements, les marchés étaient prêts pour une correction. L’excès de dette s’était accumulé dans le secteur privé. Le "jour du jugement" guettait. D’abord, Bear Stearns. Puis Lehman Brothers. General Motors. Fannie Mae. Freddie Mac. Comme des dominos, les grandes institutions ont chuté dans le défaut et la faillite.
Puis les autorités sont intervenues. Elles ont lutté contre la liquidation de dette. Et elles ont réussi à mettre fin au processus de désendettement.
Bravo ? Beau boulot ?
Ben Bernanke a eu sa photo en couverture du TIME. On l’a appelé un "héros". Non seulement il avait lutté contre le marché, mais il avait gagné… au moins pendant un temps. Nous avons plus de dette maintenant qu’à l’époque. Et le jour du jugement guette toujours.
▪ Un nouveau baby-boom
En attendant, les Chinois se décoincent. Ils permettent aux gens de faire plus d’enfants. Les commerçants se préparent déjà à plus de petits… s’armant pour vendre des couches et des poussettes quand les enfants arriveront, d’ici neuf mois environ.
Cela créera aussi de la demande pour de plus grandes maisons. Et de plus grandes voitures. Et plus de dettes ! En fait, les commentateurs parlent d’un nouveau baby-boom… qui pourrait, comme le baby-boom occidental de la période 1946-1962, transformer toute l’économie chinoise — faisant du géant de l’export un colosse de la consommation.
Oui, le parti communiste chinois semble vouloir faire des vagues et diriger le monde. Dong Tao, de Credit Suisse, a déclaré au Financial Times qu’il pensait que c’était "le plan de réforme le plus complet et le plus ambitieux de l’histoire de la République populaire".
Les valeurs chinoises s’échangent à 15 fois les bénéfices. Ce n’est pas ultra-bon marché. Mais si le taux de croissance de 7% par an se poursuit, cela pourrait sembler carrément pas cher d’ici quelques années.
Les valeurs chinoises ? Bitcoin ? Les valeurs américaines ? Que faire de votre argent maintenant ?
A suivre !